CHRONIQUE ACTUALITÉS

Le système du complément est une partie du système immunitaire qui aide ou complète la capacité des anticorps et des cellules phagocytaires à éliminer les agents pathogènes d’un organisme. Certains gènes endommagent ce système et augmentent le risque de DMLA. Par exemple, le risque à vie de développer une DMLA tardive est de 50% pour les personnes ayant un parent avec la DMLA, contre 12% pour les autres personnes. Les gènes CFH et CFI sont tous deux associés à la DMLA.Pour chaque gène, environ 25% de la population a deux bons allèles, environ 50% de la population a un allèle bon et un mauvais et environ 25% de la population a 2 mauvais allèles. Cependant, les auteurs ont constaté que la concentration de la vitamine D modulait fortement le risque de dégénérescence maculaire de l’individu s’il a deux mauvais allèles, CFH ou CFI. Si une personne avait un problème avec deux mauvais allèles (CFH ou CFI), son risque de DMLA était 6 fois plus élevé quand le taux de vitamine D était inférieur à 12 ng/ml, 4 fois plus quand le D25(OH) était entre 12 et 20 ng/ml, 2 fois plus élevé quand le D25 (OH) était entre 20 et 30 ng/ml et peu élevé quand le taux était supérieur à 30 ng/ml. Ces résultats sont indépendants pour les deux gènes. On mesure le taux sanguin de vitamine D par la 25-hydroxy-vitamine D.

Le gène CFI et le CFH

Les auteurs expliquent que le gène CFI agit pour inhiber la cascade de complément en inactivant des parties du système. Cependant, cette réglementation nécessite le cofacteur de CFH, illustrant l’interconnexion de ces deux protéines pour l’inhibition en cascade. Les résultats de cette étude suggèrent que la déficience en vitamine D pourrait nuire à la capacité de supprimer une réponse inflammatoire localisée. Lorsqu’elle est couplée à une réponse de la voie du complément dysfonctionnelle, la carence en vitamine D pourrait entraîner un risque accru de DMLA au-delà du seuil attendu des facteurs de risque indépendants. Les auteurs ont conclu comme suit : «Notre étude fournit des preuves d’un effet conjugué suggestif entre le statut de la vitamine D et les génotypes des gènes des facteurs du complément. Le maintien d’un statut adéquat de vitamine D et probablement d’un mode de vie globalement sain peut réduire le fardeau total de la DMLA précoce dans la plus grande mesure chez ceux qui ont un risque génétique élevé de posséder les gènes dans la cascade du complément. » Cette étude suggère que la vitamine D peut surmonter certaines prédispositions génétiques pour la DMLA. Certaines personnes peuvent savoir si elles ont les gènes qui confèrent un risque pour la cascade de complément, mais je doute que beaucoup de gens le font.

Références

Millen AE, Meyers KJ, Liu Z, Engelman CD, Wallace RB, LeBlanc ES, TinkerLF, Iyengar SK, Robinson JG, Sarto GE, Mares JA. Association Between Vitamin D Status and Age-Related Macular Degeneration by Genetic Risk. JAMA Ophthalmol. 2015 Aug 27.