11 Aout 2020
Les injections répétées pour la DMLA augmentent le risque de glaucome
Des chercheurs de Wheaton, Illinois, ont rapporté que les patients atteints de dégénérescence maculaire liée à l'âge étaient plus susceptibles de développer un glaucome et son facteur de risque, l'hypertension oculaire, lorsqu'ils étaient traités de manière répétée et fréquente avec des injections intravitréennes d'anti-VEGF.
Les données ont été recueillies auprès de patients de la Wheaton Eye Clinic qui avaient reçu au moins une injection d'anti-VEGF entre le 1er janvier 2005 et le 31 décembre 2012.
Les chercheurs ont ensuite limité l'étude aux personnes chez qui la DMLA exsudative avait été correctement diagnostiquée et qui n'avaient pas d'antécédents d'in-jections bilatérales, pas d'antécédents de glaucome ou d'hypertension oculaire (OHT) avant la première injection et pas de maladies de l'œil controlatéral qui pourraient empiéter sur le diagnostic ou le traitement du glaucome. En outre, les patients dont le dernier suivi a eu lieu moins de 30 jours après l'injection ont été éliminés.
Les 1 078 sujets restants ont été analysés pour le dia-gnostic du glaucome par l'examen du dossier clinique de chaque patient. Vingt-trois ont été éliminés en raison de leur diagnostic controlatéral ou bilatéral, laissant 1055 sujets pour la modélisation statistique du risque de maladie.
Les chercheurs ont constaté que, sur 42 patients diagnostiqués avec un glaucome unilatéral ou un développement soutenu de l'OHT, 40 (95,2%) ont développé la maladie dans leur œil injecté et non dans l'œil controlatéral.
Selon la modélisation, le risque de développer un glauco-me et une OHT était plus élevé avec des injections d'an-ti-VEGF à haute fréquence sur une période de 6 mois. Les auteurs ont émis l'hypothèse que cela pourrait être «lié au processus des injections elles-mêmes, où les injections répétées de volume dans l'espace restreint de la cavité vitrée créent un déséquilibre de pression immédiat et substantiel entre la cavité vitrée et les zones antérieures au cristallin qui sont remplies d'humeur aqueuse».
L'étude a également révélé que les patients qui ont subi une opération de la cataracte sans ou avant le diagnostic de glaucome ou d'OHT avaient un risque moindre de développer la maladie, par rapport aux patients qui n'ont pas subi l'opération. Le risque de développer la maladie était également légèrement plus élevé chez les hommes que chez les femmes.
Wingard J, et al. Clin Ophthalmol.2019;doi:10.2147/OPTH.S232548.
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